- Jakub Schikaneder -

 

Prague, 1855 - 1924

 

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Biographie - Biography

 

 Né le 27 février 1855, à Prague, Jakub Schikaneder est issu d'une famille de douanier qui encourage très tôt son goût prononcé pour les arts. Que ce soit la musique, la peinture ou le théâtre, Jakub se montre talentueux et touche à tout. Un de ses parents de Vienne, n'est autre qu'Emanuel Schikaneder, grand acteur comique et auteur du libretto de la Flûte enchantée de W.A. Mozart. C'est néanmoins pour la peinture que Jakub montre une plus grande attirance ; dès sa plus tendre enfance, il se consacre beaucoup au dessin.

Il commence à étudier à l'Académie des beaux-arts, à Prague, à l'âge quinze ans et se fait tout de suite remarquer par son talent exceptionnel. Les jeunes artistes de l'époque essaient de sortir du style classique enseigné à l'Académie, et Jakub Schikaneder, Frantisek Zenisek, Mikolas Ales, Maximilian Pirner ou Emanuel Krescenc Liska suivent plutôt les tendances dégagées par les idées de la Commune de Paris.

Le jeune Schikaneder expose pour la première fois au Salon de Zofin à Prague en 1876 : 'La Denière Oeuvre' (Posledni Dilo), tableau égaré dans le temps. La critique est positive, Jan Neruda notamment (poète et critique Tchèque très connu) s'exprimera en des termes très favorables sur la toile, représentant un jeune peintre mourant devant son dernier tableau.

Jakub Schikaneder part pour Paris en 1878, et est fasciné par la richesse culturelle et esthétique de la capitale en cette fin de siècle. Il part pour Munich peu après. Il continue ses études aux Beaux Arts chez le professeur Gabriel Max. Il passera plusieurs années en Bavière, mais revient souvent à Prague, notamment pour participer à la décoration de la loge royale au Théâtre National. Les tableaux représentent trois moments importants de l'Histoire de la Bohême : l'époque des Premyslides, le règne des Luxembourgs et des Habsbourgs. Malheureusement, ils sont détruits dans l'incendie du Théâtre. Vaclav Brozik sera chargé de décorer la loge lors de sa reconstruction.

Il termine ses études à Munich et en profite pour voyager beaucoup en Europe : France, Italie, Suisse, Angleterre, Ecosse etc. Le peintre Frantisek Zenisek propose à Jakub Schikaneder de devenir son assistant à l'Ecole supérieure des arts décoratifs, en 1885. Il devient professeur de peinture décorative en 1891. Le style du peintre change durant cette période, ses tableaux deviennent plus mélancoliques, souvent peints dans un cadre automnal.

En 1890, il peint 'Meurtre dans la Maison' (Vrazda v Dome), une de ses oeuvres les plus connues représentant une jeune femme assassinée allongée sur le sol de la cour d'une maison pragoise, entourée de badauds. Jakub Schikaneder situe souvent ses tableaux dans ces petites ruelles sombres de la la ville de Prague, au crépuscule ou au petit matin, souvent en hiver. Schikaneder se replie sur lui-même et ses tableux sont le reflet de son âme, triste, mélancolique. Il ne reçoit presque plus personne et voit très peu ses amis, il passe son temps à peindre et à jouer de l'harmonium, sa grande passion. Il se rend souvent au bord de la mer Hadriatique ou à l'île Helgoland où il peint quelques tableaux poignants.

Jakub Schikaneder meurt à l'Automne 1924, alors qu'il jouait de l'harmonium.

 

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Jakub Schikander was born on the 27th of February 1855 in Prague, Czech Republic.

He trained (1870–78) at the Academy in Prague and then (1878–80) at the Akademie in Munich where he was much influenced by the realistic embodiment of spiritual and mystical themes in the work of the older Czech painter Gabriel Max. On Schikaneder’s return to Prague he took part in the painted decoration of the National Theatre, an allegorical treatment of the Three Eras of Czech History (in situ).

From 1885 he taught at the School of Decorative Art in Prague, subsequently becoming Professor of Decorative Painting. During the 1880s his work consisted mainly of rural and urban genre scenes, painted in discordant combinations of pale and sombre colours, and generally resigned or melancholy in mood: Traces of Winter (1884), On All Souls’ Day (1888; both Prague, N.G., Convent of St Agnes).

He died playing the harmonium in autumn 1924.

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